mercredi 10 janvier 2024

Suppression de l'AME

 

Suppression de l'AME : une « quadruple erreur » pour les carabins, les internes et les jeunes médecins

Par Léo Juanole – Le Quotidien du Médecin

Tandis que l’explosif projet de loi (PJL) immigration est examiné ce lundi en séance publique à l’Assemblée nationale, les étudiants en médecine, les internes et les jeunes praticiens se mobilisent pour défendre l’aide médicale d’État (AME). Une prise de position dans la lignée de celle de la communauté médicale, qui a exprimé à de maintes reprises via des tribunes son opposition totale à l’amendement du Sénat actant la suppression de l’AME, transformée en aide médicale d’urgence (AMU), réduisant de fait le panier de soins.

En première ligne dans ce débat, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui porte ce PJL, a annoncé dimanche sur le média Brut que le gouvernement prépare un « autre texte pour le début de mois de janvier » sur l’AME avec des modifications restrictives, notamment sur les proches bénéficiaires de l’aide sans être eux-mêmes inscrits au dispositif. Il faut « le juste équilibre entre humanisme et fermeté », a-t-il aussi déclaré, quelques jours après la remise du rapport Evin-Stefanini sur l’AME, qui acte son utilité, mais pointe également quelques points d’amélioration.

Un dispositif indispensable

C’est dans ce contexte et le jour même de l’examen à l’Assemblée que l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) et le regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (Reagjir) témoignent de « leur inquiétude vis-à-vis de ces attaques répétées contre l’AME, dispositif indispensable pour prendre soin de tous ».

Pour eux, cette suppression de l’AME – telle que défendue par les Républicains (LR) – serait une quadruple erreur. Morale, en premier lieu, car « priver des êtres humains de soins en raison de leur statut administratif est indigne. Il s’agit d’une atteinte grave aux droits de l’Homme », écrivent-ils.

Une faute déontologique et économique

Mais il s'agit aussi d'une faute déontologique, car le code de déontologie stipule que « le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs mœurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu'il peut éprouver à leur égard ».

Il s’agirait également d’une faute sanitaire, car provoquer le renoncement aux soins de ces personnes faciliterait « la propagation de maladies infectieuses, aberration à la sortie d’une crise sanitaire, mais aussi [pourrait] majorer les complications évitables du fait de l’absence de suivi dans le cadre de pathologies chroniques ».

Enfin, selon eux, supprimer l’AME est une faute économique implacable : « Les dépenses engendrées par des prises en charge tardives et dans l’urgence en milieu hospitalier, faute de suivi et de prévention assurés en ambulatoire », créeront un surcoût pour l’Assurance-maladie.

samedi 4 novembre 2023

Conflit entre Israël et la Palestine : sortons du « deux poids, deux mesures »

« Les pays du « Sud global » reprochent à juste titre un double discours occidental : condamnation de la violation du droit international par la Russie, laxisme à l’égard des violations de ce même droit par Israël. La condamnation sans faille de l’attaque terroriste du Hamas nous oblige à n’accepter ni un siège inhumain ni les massacres provoqués par l’armée israélienne à Gaza et en Cisjordanie, soulignent, dans une tribune à « l’Obs », les membres d’un collectif d’élus et militants écologistes.

Le 7 octobre dernier, le Hamas a organisé une attaque armée et terroriste comme Israël n’en avait pas connu depuis sa création. Nous avons été saisis par l’horreur des actes commis ce jour-là. Rien ne peut les justifier. Les méthodes du Hamas confirment s’il en était besoin qu’il est une organisation terroriste.

Face à une telle attaque, le gouvernement d’Israël a le droit de chercher à mettre fin aux activités du Hamas. Mais cette réponse ne peut pas, ne doit pas prendre la forme d’une vengeance et d’une punition collective contre la population civile de Gaza. Or c’est bien en pratique ce à quoi on a assisté depuis le 7 octobre entre bombardements massifs et siège quasi total de l’enclave ».

Extrait de la déclaration commune d’élus et militants écologistes

Par ailleurs notons les réactions du Président E. Macron qui me paraissent tout à la fois judicieuses et justifiées.

 « La lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils » alors que des opérations terrestres et des frappes se poursuivent à Gaza.

En déplacement en Bretagne, Emmanuel Macron a expliqué que cette conférence humanitaire se déroulerait dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix. « Nous appelons à cette trêve humanitaire parce que la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils »

« La lutte contre le terrorisme, ce n’est pas l’attaque indiscriminée contre les populations civiles »

« On doit donner un débouché politique à la revendication légitime du peuple palestinien », a expliqué le chef de l’Etat qui a assuré que la conférence ne sera pas qu’une simple « réponse sécuritaire ».

« Entre notre condamnation de la violation du droit international par la Russie et notre laxisme à l’égard des violations de ce même droit par Israël : La différence de traitement est totale ».

Ce reproche, déjà présent avant le 7 octobre, est devenu beaucoup plus fort encore depuis.

La France doit réaffirmer sa position traditionnelle de défense de l’existence de l’Etat d’Israël comme du droit des Palestiniens à leur propre Etat et doit sans tarder prendre la tête du mouvement pour rééquilibrer la position européenne. Il faut impérativement montrer que l’Europe refuse ce « deux poids, deux mesures » quand il est question du respect du droit international et des vies humaines. »

dimanche 1 octobre 2023

Une honte : L’épuration ethnique est en marche dans le Haut Karabakh.

 L’Azerbaïdjan, qui par son agression et sa victoire militaire vient de mettre fin à la République du Haut Karabakh, entame une épuration ethnique. En témoigne cette photo diffusée sur les réseaux sociaux de l’Azerbaïdjan qui d’une certaine manière glorifie et encourage l’assassinat des Arméniens.

Des kebabs composés de femmes et d’enfants arméniens.

 

La Turquie éternelle complice vise à continuer le génocide du Peuple Arménien, souhaitant reconstituer l’Empire Ottoman. Pour cela l’objectif est d’abord avoir une continuité géographique entre l'Azerbaïdjan et la Turquie afin ultérieurement de réunir les 2 États en une seule entité géopolitique. Cela implique donc la destruction et la disparition de l’Arménie à plus ou moins longue échéance.

Les grandes puissances : si rapides à dénoncer les unes l’agression russe en Ukraine, les autres à dénoncer le régime corrompu et fascisant de Kiev, se taisent et laissent faire.

La France, notre pays Patrie des Droits de l’Homme, se contente de vagues protestations.

Les États unis d’Amérique du Nord se taisent car Bakou accorde à Israël l’installation de bases d’observation de l’Iran leur adversaire traditionnel.

La Grande Bretagne, l’Allemagne et surtout l’Europe saluent avec …respect le président du régime dictatorial de Bakou.

Le Canada lui accueille le Président Zelenski et dans la foulée salue un ancien nazi qui vit au Canada depuis une trentaine d’années. Ce qui a entrainé la démission d’un ministre canadien et des excuses du premier ministre Trudeau.

Nous sommes bien dans un monde qui a perdu tout sens de l’honneur et qui ne s’appuie que sur la force pour imposer les uns face aux autres.